mardi 16 décembre 2014

"La Bataille des Cinq Armées" : Premières infos sur les scènes supplémentaires (spoils)

Il y a une quinzaine de jours, theonering.net publiait des informations sur "La Bataille des Cinq Armées" provenant du prochain "Chroniques V: La Bataille des Cinq Armées / Art & Design" de David Falconer qui sort aujourd'hui. Nous apprenons ainsi l'ajout de deux scènes non négligeables qui devraient figurer dans la version longue. Attentions aux SPOILS pour les personnes souhaitant se réserver la surprise !

Alors qu'une scène de funérailles a été logiquement confirmée via un premier visuel, nous devrions également avoir les deux scènes suivantes : 

- A Dol Goldur, Gandalf regardera dans le Palantir et verra ce qui aurait pu se passer si Smaug avait survécu. Sauron révèlera son complot visant à unir leurs forces avec Smaug. 



- Il est indiqué dans l'article que Beorn "sauvera" Thorin. Nous savons tous que ce n'est pas le cas mais cela induit sûrement que le changeur de peau se chargera d'emmener le Nain à Erebor après sa mort.

A noter que ces informations ont été révélées avant la sortie officielle du film. Les scènes évoquées ci-dessus n'étant pas dans la version cinéma, nous en déduisons qu'elles devraient probablement apparaître dans la version longue. Nous attendons toutefois une confirmation officielle ainsi que de plus amples retours sur cet ouvrage. Ouvrage qui a été finalisé avant le film et qui n'a pas pu prendre en compte les changements de dernière minute au montage. 

Merci à Robin Legras pour l'information. 

Source: http://www.theonering.net/torwp/2014/12/01/95295-big-hobbit-movie-spoilers-from-the-five-armies-chronicles-art-and-design-book/   

Nicolas

lundi 15 décembre 2014

[Spoiler] Premier visuel de la version longue "La Bataille des Cinq Armées"

L'article qui va suivre contient un énorme spoiler, ne poursuivez pas votre lecture plus avant si vous voulez préserver le plaisir de la découverte jusqu'au bout.





Bonjour à toutes et à tous !

La page Facebook du site Herr-der-ringe-film.de vient de poster le premier visuel de la future version longue de "La Bataille des Cinq Armées". Il s'agit d'un passage qui fait cruellement défaut à la version cinéma, je veux parler bien évidemment des funérailles de Thorin, Fili et Kili !


Après analyse de ma part, voici les personnages présent sur le visuel :


La version longue du dernier Hobbit devrait sortir en novembre 2015.

Enjoy !

vendredi 12 décembre 2014

"La Bataille des Cinq Armées" l'avis à chaud de David

Ça y est, nous y sommes enfin !  Le troisième et dernier volet du "Hobbit" est sorti officiellement en salle ce mercredi. Dire que ce film était attendu au tournant est un  doux euphémisme, celui-ci ayant la lourde tache de conclure non seulement la trilogie du "Hobbit" mais plus globalement la saga de l'Anneau débutée en 2001 avec "Le Seigneur des Anneaux"

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, "La Bataille des Cinq Armées" est probablement le dernier film adapté des écrits de Tolkien à voir le jour à l'écran. Effectivement les droits du "Silmarillion" et des "Enfants de Hurin", entre autres, n'ayant pas été cédés, et n'étant pas près de l'être, les héritiers Tolkien, Christopher Tolkien en tête, jugeant les adaptations de Peter Jackson de piètre qualité. Voilà pour la parenthèse. 

Je tenais, avant de débuter réellement ma critique, vous rappeler que comme tout avis ce dernier est tout à fait personnel et complètement subjectif, loin de moi l'idée de l'imposer comme une vérité absolue, l'idéal étant de vous rendre en salle pour vous forger votre propre opinion. N'hésitez pas à ce propos à manifester votre accord ou désaccord par rapport aux points abordés dans les commentaires. Dernière précision : cette critique est basée sur la version 3D HFR française du film.

Revenons-en à nos moutons, que vaut ce film ? Tient-il toutes ses promesses ? Au risque de me mettre une grande partie des fans à dos, j'aurais tendance à répondre  que non, en tout cas en l'état. Je dois avouer avoir été un peu déçu et frustré au sortir de la séance. Non pas que "La Bataille des Cinq Armées" soit mauvais, loin de là, il est même pétri de qualités, mais plutôt parce que mes attentes étaient très (trop ?) élevées et qu'elles n'ont pas été toutes comblées. 

Avant de nous attaquer aux défauts du film commençons par mettre en lumière ses qualités.


Les points positifs

Une esthétique très réussie




Sur ce point il faudrait vraiment être mauvaise langue pour dénigrer le travail colossal abattu par les équipes de Peter Jackson, La direction artistique est une franche réussite. Les armures sont toutes plus belles les unes que les autres, mentions spéciales à celles de Thorin, Dwalin, Thranduil et Azog. Les armées des Elfes et des Nains des Monts du Fer respirent la classe.



Profitons-en pour nous attarder sur les design de Dain, dont la description qui en était faite jusqu'à présent pouvait en affoler certains et qui au final passe très bien. Même la fameuse crête ne choque pas. Au contraire son apparence est en parfaite adéquation avec le caractère à la fois farouche et excentrique du personnage.

Le maître-mot de la bataille est diversité. Dans les unités présentes  : Gobelins, Orcs, Trolls (de taille normale ou géants), Ogres/Semi-Troll (on ne sait pas vraiment en fait), Aigles. Les montures : béliers, boucs et même cochon sauvage. Les lieux : l'affrontement n'a pas lieu uniquement devant la Grande Porte d'Erebor, comme c'est le cas dans le livre, mais aussi à Dale et au Mont aux Corbeaux.

Les effets spéciaux sont très impressionnants et sont sublimés par une mise en scène très inventive. Les angles de caméras sont très bien choisis et rendent les scènes d'action très immersives, à l'image de l'attaque du Dragon sur Lacville où le spectateur est vraiment plongé au coeur de l'action.


L'arc Dol Guldur : court mais intense :



Nombreux sont ceux qui attendaient le dénouement de l'intrigue autour du Nécromancien. D'une part parce que ce passage est à peine évoquée dans les écrits de Tolkien, mais aussi parce que la nature magique de l'affrontement promettait un spectacle époustouflant et surtout inédit. Je ne crois pas me tromper en disant que voir les membres du Conseil Blanc en action constitue le fantasme de beaucoup d'entre nous.




Qu'en est-il dans les faits ? Bien que ce passage soit relativement court je dois avouer l'avoir énormément apprécié. Voir Saruman, mais surtout Elrond et Galadriel combattre a quelque chose de jouissif,


Surtout quand l'épouse de Celeborn déchaîne sa fureur et prend l'apparence effrayante qu'elle adoptait dans le passage du "Miroir de Galadriel" dans "La Communauté de l'Anneau".


Des acteurs impressionnants de justesse :


Les prestations des acteurs sont toutes de très bon niveau (même si les doublages français ne leur font pas forcément honneur, mais cela est un autre débat), mais celles délivrées par Luke Evans, Lee Pace et surtout Richard Armitage et Martin Freeman sont proprement impressionnantes. Le glissement progressif de Thorin vers la folie est interprété avec brio et de façon très subtile par le comédien.




À ce propos Peter Jackson a eu l'excellente idée de mêler la voix du Nain à celle de Smaug pour matérialisé à l'écran le mal du dragon.


À ce propos Peter Jackson a eu l'excellente idée de mêler la voix du Nain à celle de Smaug pour matérialiser à l'écran le mal du dragon.

J'ai beaucoup apprécié ses moments de complicités avec Bilbo, ses différents échanges avec Bard et son dialogue un peu houleux avec Dwalin. J'ai aussi particulièrement aimé la scène où le personnage se livre à son introspection dans la grand salle d'Erebor. Ceux qui ont vu le film me comprendront. Je ne vais pas énumérer toutes les scènes où apparaît l'héritier de Durin, mais sachez juste qu'elles sont quasiment toutes mémorables.

Martin Freeman quant à lui est attendrissant, pris en tenaille entre son amitié pour Thorin et son désir de vouloir éviter le conflit. D'ailleurs Peter Jackson a eu la bonne idée de donner plus d'importance au Hobbit durant la bataille.


La scène des adieux de Thorin à Bilbo est  très touchante, l'alchimie entre les deux acteurs est palpable et je pense que l'effet doit être encore plus saisissant en VO.

N'en déplaise à certains, je n'ai pas trouvé l'idylle entre Tauriel et Kili si mièvre que cela. Les acteurs n'en font pas des caisses. Pas de longs regards langoureux ni d'effusions ici, le jeu des acteurs, notamment celui d'Evangeline Lilly est tout en finesse et en retenue.





La scène de mise à mort de Kili  et la réaction de l'Elfe qui s'en suit est d'ailleurs plutôt émouvante.Au passage, notons que la mort de Fili est la plus horrible de toutes car très cruelle.


Des duels au sommet :


Constituant le point d'orgue de la Bataille des Cinq Armées, allant même jusqu'à éclipser cette dernière, les duels se déroulant au Mont aux Corbeaux, et particulièrement celui opposant Thorin à Azog, sont vraiment excellents. Merveilleusement chorégraphiée, très inventive et magistralement mise en scène, chaque passe d'armes fait vibrer le spectateur de tout son être jusqu'au final haletant.


Les points négatifs


Un film charcuté :


Comme ce fut le cas pour "La Désolation de Smaug", le montage est trop expéditif, ainsi certaines scènes sont anormalement écourtées. C'est le cas notamment de l'attaque de Lacville qui doit durer tout au plus 10 minutes. On peut d'ailleurs s'interroger sur la pertinence du choix de l'équipe scénaristique d'avoir voulu garder ce passage pour le dernier opus, tant celui-ci est vite expédié. Il aurait été plus sage selon moi de l'inclure dans le second épisode quitte à raccourcir un peu la séquence se déroulant dans les forges.



Pire, certains personnages ou scènes sont carrément aux abonnés absents. Ainsi durant la bataille, en dehors de Thorin, Fili, Kili et Dwalin, les autres Nains sont purement et simplement délaissés. Quelques plans, même furtifs, des membres de la Compagnie au coeur du combat auraient été les bienvenus. Quelques plans supplémentaires de Dain n'auraient pas non plus été de refus.


Dans le même ordre d'idée Radagast et surtout Beorn n'apparaissent que quelques secondes durant l'affrontement. Frustrant lorsqu'on connait le rôle décisif du second dans ce conflit dans le livre.

Autre problème, toujours concernant la bataille : les scénaristes ont voulu replacer certains personnages au coeur de l'intrigue, l'arc de chacun d'entre eux y trouvant enfin son climax. L'idée est certes intéressante mais du coup la bataille elle-même passe au second plan. Les mouvements de troupes, charges, montées ou non, et autres moments de bravoure des armées se comptent sur les doigts d'une main. C'est d'autant plus frustrant lorsque l'on sait que Peter Jackson est une pointure dans ce domaine et que de telles scènes, apparaissant dans le teaser trailer et le trailer,  ont bel et bien été tournées. Ce défaut sera probablement corrigé par la version longue.

Enfin, pour en terminer avec la partie montage, des plans assurant la transition entre certaines scènes ou pour souligner certaines émotions font cruellement défaut.


Je pense notamment au moment où les Nains découvrent le corps sans vie de leur chef. À aucun moment la caméra ne s'attarde sur les visages de ceux-ci. J'aurais aimé voir la réaction notamment de Balin et Dwalin, les compagnons les plus proches de Thorin.



Une fin un peu bâclée



La fin est trop abrupte voire bâclée... On ne sait pas ce qu'il advient de l'Arkenstone, qui est pourtant au coeur de l'intrigue, des pierres de Lasgalen, de Sauron. Beaucoup trop de questions restent en suspens pour le spectateur néophyte.


La scène des funérailles de Thorin, Fili et Kili est complètement passée à la trappe. Il s'agit pourtant des héritiers de Durin, les personnages parmi les plus importants de la Compagnie, personnages à qui nous nous étions attachés tout au long des trois films. Je trouve vraiment dommage qu'un dernier hommage ne leur soit pas rendu... Nous n'assistons pas non plus au couronnement de Dain. Le spectateur est en droit de se demander ce qu'il advient d'Erebor une fois libérée. Quel est le destin des survivants ? Que deviennent les Nains, Bard et sa famille ?

Encore une fois, je pense (j'espère) que Peter Jackson rectifiera le tir dans la version longue.



Legolas dans ses oeuvres




Qui dit Legolas dit legolasseries.




Une bataille colossale étant au centre de l'intrigue de ce dernier chapitre, nous nous doutions tous que Peter Jackson allait s'en donner à coeur joie concernant les acrobaties de son chouchou. Finalement le réalisateur est resté plutôt raisonnable... jusqu'à LA scène fatidique. Nous tenons ici certainement la scène la plus "what-the-fuckeste" des six films réunis. Après la partie de surf sur un bouclier à la Bataille du Gouffre de Helm, l'épisode où Legolas se farcit seul un Oliphant à la Bataille des Champs du Pelennor ou encore celui où il virevolte telle une ballerine sur la tête des Nains lors de la scène des tonneaux, le jeune prince elfe se prend pour Neo, défiant toute les lois de la gravité, en prenant appui sur les pierres d'un pont en train de s'effondrer...  Devant un spectacle si affligeant je n'ai pu retenir un rire retentissant doublé de soupirs consternés.


Une VF catastrophique



Ce n'est pas nouveau, les doublages français du "Hobbit", en comparaison de ceux du "Seigneur des Anneaux", sont de piètre qualité. Pour cet épisode les comédiens de doublages on pourtant réussi à se "surpasser". Il suffit de comparer les passages aperçus dans les trailers et autres sneak peeks dans leur version originale  et française pour se rendre compte que ces derniers perdent grandement en intensité. C'est d'autant plus flagrant pour ce qui est des répliques de personnages comme Thorin, Bilbo ou encore Bard, dont les prestations sont juste saisissantes en anglais et beaucoup moins, voire plus du tout, en français.


Il me tarde de revoir la scène des adieux de Thorin à Bilbo dans sa version originale, car je sens que cette dernière a un potentiel énorme.

Mais le comble reste tout de même le doublage de Dain, La voix suraiguë roulant les r du cousin de Thorin, contraste furieusement avec son apparence farouche et son caractère téméraire.


Conclusion 


Au final "La Bataille des Cinq Armées" est un très bon film, plombé par un montage foireux et des doublages français qui ne lui rendent pas honneur et qui libérera enfin tout son potentiel lors de la sortie de sa version longue en novembre 2015.

Comme je l'ai expliqué au début de ma critique, mon sentiment de frustration vient en  grande partie de mes attentes, de toute évidence trop importantes, j'ai probablement trop fantasmé le film dans mon esprit avant d'aller le voir. Ceci explique peut-être cela. Quoi qu'il en soit, et pour ne pas rester sur une note négative, j'ai décidé de retourner le voir en version originale sous-titrée. Le recul  et le côté authentique des interprétations, m'aideront certainement à revoir mon avis à la hausse.

En attendant, je vous donne rendez-vous dimanche 14 décembre à 20h00 pour un live au cours duquel l'ensemble des membres de l'équipe partageront leur ressenti avec vous, l'occasion pour nous tous de confronter nos opinions.

@dimanche, venez nombreux !

"La Bataille des Cinq Armées" : l'avis à chaud de Nicolas

Il est évident qu’avec ce chapitre final, qui allait mettre un terme à trois climax d’une dimension considérable mais qui se devait également de relier la trilogie du « Hobbit » et du « Seigneur des Anneaux », nous étions en droit de nous attendre à une conclusion en apothéose, un véritable feu d’artifice où viendrait s’entremêler actes héroïques, passages émouvants et bataille d’une ampleur sans précédent. Le danger d’en attendre trop peut alors vite vous faire redescendre sur terre. J’ai donc tenté d’aller voir ce film sans espérer voir un chef d’œuvre. D’autant plus après les premiers échos qui m’étaient parvenus. Partant de cet état d’esprit, le visionnage de « La Bataille des Cinq Armées », dont les 2H20 passent à une vitesse folle, m’a agréablement surpris. Le meilleur de la trilogie selon moi. Un film excellent, que j’aurais même pu qualifié de « magnifique » ou de « somptueux » s'il n'y avait pas eu quelques oublis scénaristiques d’une importance cruciale, si la VF n’était pas aussi indigeste, si des questions n’étaient pas laissées en suspens et si certains moments « what the fuck » avaient été supprimés. Ça fait beaucoup me direz-vous. Mais quand on est fan, on s’attache au moindre détail et l’on se construit le film parfait dans sa tête. Or, les films parfaits sont très rares.



Si malgré de nombreuses réserves, j’ai pu tant apprécier le film – ce qui peut paraître paradoxal – c’est parce que là où j’attendais Peter Jackson au tournant sur les scènes les plus déterminantes à mes yeux, il a su répondre répondre. Voici les points forts et les points faibles de cet ultime volet, humble avis d’un fan lambda. Il se peut donc que certains s’arrachent les cheveux en voyant les choses qui vont suivre :p Commençons par les points faibles, avant d’enchainer sur les +/- puis de terminer sur une note positive. La critique comporte énormément de spoils, arrêtez-vous ici si vous n'avez pas encore vu le film !

Les moins :

L'absence de scènes majeures


C'est tout surpris que j'ai réalisé que Peter Jackson avait décidé de faire passer à la trappe des scènes que j'attendais énormément. Pas de funérailles pour Fili, Kili et Thorin, que l'on a suivi durant tout ce périple et auxquels nous étions censés nous attacher. Autant nous avons pu dire adieu à Thorin par l'intermédiaire de Bilbon et dans une moindre mesure à Kili, via le personnage de Tauriel. Mais que dire de Fili... Le pauvre connait une mort atroce et personne ne vient s'apitoyer sur son corps. J'aurais aimé plus de réactions en gros plans de la compagnie des Nains face à tant de souffrances. Surtout en ce qui concerne la mort de Thorin. Mais Jackson se contente d'un simple plan large où l'on aperçoit la compagnie de dos en train de s'agenouiller. Aucun plan rapproché sur les visages pour mesurer la tragédie que vienne de connaître les Nains. J'aurais aimé voir Balin dont le personnage est bienveillant et attachant, ainsi que Dwalin qui avait connu une querelle avec son roi quelques heures auparavant, tous deux proches de Thorin. Mais rien, rien n'apparut à l'écran. Dans le même temps, le couronnement de Dain était zappé. Le spectateur néophyte doit probablement se demander qui devient le roi ...


Des questions sans réponse

Comme beaucoup, je suis interloqué par le fait que certaines intrigues restent sans suite. Que devienent Bard et sa famille, les pierres de Lasgalen, Tauriel, Radagast, Beorn ? Qu'en est-il de Sauron et Sarouman ? Si les multiples fins du "Seigneur des Anneaux" ont pu agacé, celle-ci a été baclée. Peter Jackson n'a pas réussi à trouver le juste milieu. Bien sûr, la version longue viendra corriger de nombreuses incohérences et répondra à nos interrogations. En revanche, je ne trouve pas normal de sortir de la salle de cinéma et de se dire qu'il faut attendre la version longue pour voir un film totalement abouti. D'ailleurs, certains ne verront peut-être jamais cette version longue; il faut aussi penser à eux. La version cinéma doit contenir tous les éléments clés du film. Quant à la version longue, elle ne devrait être qu'un bonus venant enrichir certains points, sans pour autant bousculer l'histoire.





Un épilogue attendu

La dernière scène est un beau clin d’œil. Mais elle était trop attendue. Et cette fin ne laisse pas sous-entendre que d'autres événements arriveront derrière. Consacrer quelques secondes à Sauron aurait été judicieux pour une transition parfaite avec "Le Seigneur des Anneaux".


La version française

Une véritable catastrophe. Encore des incohérences de prononciation. Dans "Un Voyage Inattendu", on parle de [Daïn]. Cette fois, on est revenu à [Dahin]. Le même problème était survenu pour Gloin. A croire que la direction artistique en charge du doublage ne regarde même pas son propre travail... En parlant de Dain, sa voix aiguë de dessin animé m'a donné envie d'exploser de rire, ce qui m'a fait légèrement sortir du film. 

Les plus / moins :



Legolas


Le personnage de Legolas ne m'a pas gêné sur l'ensemble de la trilogie. Bien au contraire. Son évolution psychologique sur l'ensemble des 6 films (ou plutôt des 5 puisqu'il n'apparaît pas dans "Un Voyage Inattendu") est très intéressante. On en sait plus sur les motivations qui l'ont poussées à rejoindre la communauté de l'anneau. Mais la façon dont Peter Jackson le met en avant est parfois difficilement supportable. Je pensais avoir vu le pire dans "La Désolation de Smaug" lorsqu'il marchait sur la tête des Nains, mais il n'en était rien. Se servir d'une chauve souris comme d'un taxi et remonter des marches en train de s'écrouler, ça va vraiment trop loin.



Alfrid

J'aurais vraiment tendance à le placer dans les points positifs. Ryan Gage, qui l'interprète, est tout simplement parfait. Une belle surprise. Son personnage fourbe, malsain, est un régal. Mais à mon goût, il a pris trop de place à l'écran pour ce dernier épisode. Il a fait office de fil rouge tout au long du film. Souvent pour faire rire. Je ne comprends pas pourquoi avoir privilégié ce personnage au détriment de scènes prépondérantes.

Les plus :


Des scènes poignantes

Si les morts des personnages étaient ratés, le film l'aurait sûrement été également. Ce qui est pour moi loin d'être le cas ! En dehors de l'absence de scènes montrant nos personnages pleurer sur les corps de leurs amis, je trouve que la mise en scène des morts est plutôt bien amenée. J'ai bien aimé l'idée de Fili et Kili partant en éclaireur dans la brume de Ravenhill, se faisant piéger par Azog. La mort de Fili est cruelle et donc surprenante. Celle de Kili est pour moi très bien jouée. Mention spéciale pour Evangeline Lilly, criante de vérité. Les combats impliquant Azog et Bolg face à nos protagonistes sont bien chorégraphiés. Je craignais qu'ils soient surréalistes, vu la différence de carrure entre les personnages, mais tout cela demeure bien agencé. J'ai bien conscience que certains n'ont pas apprécié le fait qu'Azog commence à se noyer sous la glace. Mais Peter Jackson a eu au moins le mérite de nous surprendre et d'offrir un combat peu ordinaire. La façon dont Thorin retire son épée face à Azog pour se faire transpercer me laisse penser qu'il savait pertinemment qu'il devait mourir pour tuer son ennemi juré. Une idée que je juge très pertinente !

Une bataille bien gérée sur tous les fronts

La bataille est une réussite. Peut-être pas aussi prenante que celle du Champ des Pelennor, car elle s'avère bien différente. Mais Peter Jackson s'est fait plaisir pour cette dernière. La diversité des espèces est incroyable et ne m'a pas embêté. A chaque apparition, on prend une nouvelle claque visuelle. La façon dont il est passé d'un front à un autre grâce à la caméra traversant tout le champ de bataille est saisissante.




L'attaque de Lacville captivante

Même si elle ne dure pas très longtemps (en même temps, voir une ville être réduite à néant pendant 20 minutes aurait vite était redondant), l'assaut de Lacville par Smaug est une belle prouesse. La détresse des habitants, totalement affolés et désemparés, est remarquablement mise en scène. La mort du dragon, malgré quelques cris étranges, ne m'a pas dérangé. J'ai bien aimé le fait que la lumière qui jaillissaient de ses yeux et de son poitrail s'éteignent de manière nette. Ayant eu la chance de voir le film en Laser Ultra 3D HFR, ce qui implique la présence de 64 enceintes un peu partout dans la salle, la voix de Smaug (même en français) avait de quoi vous faire dresser les poils. Nous avions l'impression qu'il était devant nous !

Des personnages du "Seigneur des Anneaux" sous un nouveau jour

Lors des trois opus du "Seigneur des Anneaux", Elrond et Saruman n'avaient pas réellement livré de combat. L'arc de Dol Goldur a permis de redécouvrir ces personnages que l'on connait si bien sous un autre aspect. Les scènes de combat sont une nouvelle fois bien orchestrées et l'on découvre toute l'habilité d'Elrond à l'épée et de Saruman par le biais de la magie. Rappelons que Christopher Lee, qui campe la magicien, a 92 ans. Peter Jackson et ses équipes s'en sont parfaitement sortis pour que l'illusion à l'écran passe comme une lettre à la poste, par l'intermédiaire d'une doublure et probablement grâce au procédé de morphing, qui consiste à remplacer le visage du cascadeur par celui de l'acteur. Mais le plus moment le plus impressionnant fut celui de Galadriel affrontant Sauron, qui nous laisse imaginer le potentiel de sa puissance, jamais aperçu jusqu'ici. Une jolie référence au "Seigneur des Anneaux" lors de la scène du miroir de Galadriel.



Les préparatifs de la bataille

J'ai trouvé les préparatifs de la bataille des cinq armées bien amenés. La négociation entre Thorin et Bard, l'entêtement de Thranduil - qui n'a aucun remord lorsqu’il s'apprête à attaquer les Nains -, Gandalf tentant de résonner ce dernier. Puis finalement Bilbon se décidant à livrer l'Arkenstone. Toutes ces scènes ont contribué à augmenter la tension et à donner plus de relief à la bataille.


La relation Tauriel et Kili n'est pas allée trop loin

Nous étions nombreux à craindre que l'idylle qui commençait à pointer le bout de son nez dans "La Désolation de Smaug" n'aille trop loin. Et l'équipe scénaristique a relativement bien négocié cet aspect de l'histoire. Elle a permis à rendre la mort de Kili plus dramatique. A ce titre, le personnage de Tauriel est une véritable révélation à mes yeux. Nous partions tous avec un à priori sur elle. Mais cette touche féminine est la bienvenue. Elle vient s'opposer à son roi (la retrouvaille entres les deux à la fin n'en est que plus intéressante) et est responsable du changement de caractère de Legolas. Bref, ses actions auront bouleversé la narration. Et elle est magnifiquement bien interprétée !


Les personnages de Thorin et Bilbon brillants

Ce n'est pas une surprise. C'était déjà le cas sur les deux premiers volets. Mais cette fois, cela va encore plus loin. Richard Armitage et Martin Freeman sont deux énormes surprises. Plus globalement, on peut même dire que le casting est plus que réussi. La confrontation entre nos deux personnages est sublime. La manière dont Thorin tombe peu à peu dans la folie est subtilement interprété. Avec de belles trouvailles scénaristiques (notamment la voix de Thorin qui fait écho à celle de Smaug). Sa rédemption à la fin du film n'en est que plus belle. Et l'échange avec Bilbon est à cet égard très poignant. A ce propos, ce dernier est très bien utilisé lors de la bataille. Il se bat un petit peu mais s'illustre surtout par son courage et sa bravoure.



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Voilà, aller le voir une deuxième fois, en VOSTFR cette fois, me permettra indéniablement d'affiner mon jugement et de m'attarder sur les détails qui m'ont échappé. Cela me servira également à vivre plus intensément les scènes d'émotion, la VF mettant à mal une grande partie de la performance des acteurs. Pour résumer : une conclusion épique et touchante pour cette saga, qui souffre tout de même de quelques manques, que viendra probablement corriger la version longue.

mardi 2 décembre 2014

"La Bataille des Cinq Armées" : l'avis à chaud de Benoît (garanti sans spoilers)



Il est assez agaçant, lorsqu’on attend un film impatiemment, qu’un rustre en brais vous spoile sans vergogne, et cela sous le prétexte fumeux que c’est la seule manière de démontrer la qualité du film. J’ai donc essayé, au cours de cette « review », d’attiser votre appétit tout en ne révélant rien qui puisse gâcher votre faim. Bourreau de cantine ? Oui.


Comme toutes ces personnes, assises dans leurs sièges de cinéma CGR, j’ai pu assister hier à la diffusion du tapis vert, en direct de Londres. Rien d’exceptionnel en soi, puisque cette diffusion était, aussi, disponible en streaming sur internet… Cependant, je ne pus m’empêcher de frissonner à chaque fois qu’un des deux interviewers ou un des acteurs se sente désolé pour le spectateur car celui-ci, selon leurs propos, avait encore quelques jours à attendre… Nous, assis dans cette salle 1 de Tours, nous n’avions que quelques minutes à attendre. Jouissif ! 

Sitôt les brefs discours de Jackson et Freeman prononcés, le compte à rebours s’est enclenché. Les cinq ou six vigiles, présents, commencèrent à balayer la salle de leurs torches : « Eteignez vos portables ! ». Chacun plaça ses lunettes 3D (passive) sur son nez et le silence se fit… 

A partir de là, j’ai une grande envie de partager avec vous, tout ce que j’ai pu ressentir au cours de ce film. Vous racontez mes petites déceptions et mes grandes surprises. Néanmoins, je sais que nous nous retrouverons tous pour un live épique, le dimanche suivant sa sortie officielle (le 14 décembre à 20h), ce qui me donnera l’occasion, comme à vous, de débattre de nos ressentis. 

Si comme moi (et je devrais dire comme chaque acteur de cette page Facebook) vous avez épluché chaque bande annonce, trailer et images de propagandes, dans l’espoir de connaître, plus ou moins, la trame globale de ce film, vous allez être plutôt surpris. Surpris, non pas parce que nous avions tout faux (la plupart des hypothèses avancées lors des lives se révèlent être les bonnes) mais parce que Peter Jackson a su nous jouer des petits tours… 

En effet, l’agencement des trailers et bandes annonces, assez homogène dans l’ensemble, ont pu nous donner une idée assez différente de ce qu’allait être certains passages du film. J’avoue que ces changements sont pour le mieux car, à chaque fois, je fus agréablement surpris. C’est un peu comme lorsque vos parents vous ont dit que vous alliez visiter un musée et que finalement vous vous retrouviez devant les grilles de Disneyland Paris. De bonnes surprises, donc. 

Parlons maintenant du rythme de ce film. J’avais été très déçus par la première partie du deuxième opus (jusqu’à la rencontre des elfes à Mirkwood) qui s’était déroulée à un rythme effréné, nous empêchant, presque, d’apprécier les scènes présentées (tout cela ayant été corrigé dans la version longue, ensuite). Je dois avouer que, cette fois, le rythme, bien que rapide, ne m’a pas posé de problèmes. Il y a tellement de choses à dire ou à montrer qu’il n’y a jamais de temps morts. Donc aucunes scènes, où on se dirait : « il aurait mieux valu en mettre plus ici et moins là ». 

MAIS cela joue, aussi, contre le film car il y a tellement de choses à dire qu’on aimerait en voir en plus. Et pour certains arcs, certes le job a été fait, mais ce fut vite expédié ! Deuxième critique négative et qui est liée à la précédente : j’attendais une suite à la version longue. J’ai l’impression que ce film est la suite de la version courte de "La Désolation de Smaug". Si vous voulez la suite de la version longue de "La Désolation de Smaug", je crains qu’il vous faille attendre la version longue de ce film. C’est un peu rageant et en même temps logique, il aurait été bizarre de traiter des points ou de faire référence à des éléments que certaines personnes n’auraient jamais vus. 

Mis à part ces deux points, j’ai été grandement enthousiasmé par ce film ! D’autant plus, que les scènes de la Bataille des Cinq Armées sont conformes à l’ambition de Peter Jackson : montré une bataille comme vous ne l’avez jamais vu. Parce qu’une bataille ce n’est pas que des imbéciles qui se tapent dessus mais c’est aussi de la stratégie. Enfin, un réalisateur nous offre des plans permettant de comprendre cette stratégie et non pas les fameux : « J’attaque sur l’aile, toi au centre ! » et finalement on ne voit rien d’autre à l’écran qu’un gros merdier en plan américain de côté. 

Il me reste beaucoup de points sur lesquels j’aimerais m’étendre : la musique, les personnages, les trames secondaires, les scènes de duel, etc… que je préfère vous laissez tout découvrir par vous-même. Un peu de surprises ne vous gâchera pas le plaisir, je suppose ?! 

Avant de vous quitter, j’aimerais que nous partions à la chasse du caméo de Peter Jackson. Je crois l’avoir trouvé : à la toute fin du film, Fran et lui sont, je crois, représentés dans des portraits comme étant les parents de Bilbo. (J’ai reconnu Fran plus que Peter et le fait que le plan soit insistant me laisse penser à un caméo) Ne vous renseignez pas sur internet et nous en débattrons lors du live consacré au film le dimanche 14 décembre à 20h ! 

Pour finir, je dirais que je n’ai pas pleuré ! Bon, un petit peu… Et alors ?!